France 2 – Journal 20h le 02/01/2018 La méthanisation permet d'utiliser du fumier pour faire du biogaz. La pratique peine à s'imposer chez les agriculteurs français. Notre indépendance énergétique pourrait-elle résider dans les déchets agricoles ? Avec du retard par rapport à l'Allemagne, la France commence à se tourner vers le biogaz. Près de Poitiers (Vienne), un agriculteur cultive 300 hectares et élève 5 500 cochons par an. Désormais, il n'utilise plus le lisier pour ses champs, il le mélange à ses résidus agricoles et à des déchets alimentaires issus des collectivités voisines. Toutes ces matières sont introduites dans une immense cuve. Chauffées, privées d'oxygène et associées à des bactéries, elles vont se dégrader. Cette méthanisation fournit du chauffage, de l'électricité et des engrais. De 1 % à 10 % de gaz d'origine renouvelable d'ici 2030 Cette installation a coûté 2,7 millions d'euros, en partie financée avec l'électricité revendue. Après dix ans de démarches administratives et 18 mois de fonctionnement, l'agriculteur est satisfait. Aujourd'hui, la France compte près de 500 unités de biogaz, contre 10 000 en Allemagne. La France s'est fixée un objectif, passer de 1 % à 10 % de gaz d'origine renouvelable à l'horizon 2030, et 100 % en 2050.
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